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Franco Prontera: "Notre objectif? Un monde sans gaspillage alimentaire!"
28 août 2023
Une planète sans gaspillage alimentaire, où on produit juste ce dont nous avons besoin, sans surplus. Tel est le rêve ultime de Franco Prontera, Country Director Belgium de Too Good To Go. Franco et son équipe se battent chaque jour contre le gaspillage alimentaire. Et même si Too Good To Go peut déjà se targuer d'un beau parcours et que l’entreprise est active dans 17 pays, Franco n’a rien perdu de son ambition.

Too Good To Go met en contact les producteurs, les grossistes, les détaillants et les consommateurs pour sauver la nourriture qui, autrement, finirait à la poubelle. Grâce à l'application Too Good To Go, les commerçants, comme les restaurants et les magasins, proposent la nourriture et les repas qui leur restent aux utilisateurs. Les consommateurs peuvent alors acheter ces colis à un prix avantageux. Le contenu du colis reste une surprise, ce qui est logique car le commerçant ne sait pas à l'avance ce qui lui restera à la fin de la journée. Le concept a connu un succès instantané et 2,5 millions (!) de Belges ont aujourd'hui téléchargé l'appli.

Les entreprises ont aussi répondu à l'appel

Mais il y a plus que l'appli. "Too Good To Go continue à se réinventer en tant que société. Une fois que vous avez développé un bon produit ou service, il faut innover en permanence et toujours placer les besoins changeants de l'utilisateur au cœur de votre démarche. Notre appli représente certes un outil très efficace pour mettre les commerçants et les consommateurs en relation, mais comme le gaspillage alimentaire commence plus haut dans la chaîne, nous avons pris de nouvelles initiatives, pour les entreprises cette fois."

Too Good To Go a ainsi créé un "modèle de livraison" et rachète désormais les surplus des producteurs de denrées alimentaires, qu'elle propose ensuite à prix réduit via l'application. "Nous avons aussi repris la société Codabene. Cette start-up française a développé FoodMemo, un système pour détaillants qui permet de retrouver facilement, dans les rayons des magasins, les produits dont la date limite de conservation approche. Le système propose différentes options:

  • tarification dynamique: le commerçant adapte le prix à mesure que la date de péremption approche.
  • autocollant sur les produits avec indication de la réduction
  • don à la banque alimentaire
  • ou bien sûr: offre via Too Good To Go.

Dans un magasin, le suivi représente souvent un processus manuel relativement fastidieux. Avec FoodMemo, tout se fait automatiquement."

Selon Franco Prontera, les entreprises ont de plus en plus conscience de l'importance de lutter contre le gaspillage alimentaire. Confrontées à la hausse des prix et à des problèmes d’approvisionnement, elles veulent encore plus qu’avant maximaliser la vente de tout ce qu’elles produisent car les stocks excédentaires ont un coût eux aussi.

Too Good To Go mise aussi sur la sensibilisation

Elle a ainsi lancé la campagne "Utilisez vos sens". Par le biais de cette campagne, Too Good To Go veut sensibiliser les consommateurs sur le fait que la nourriture reste souvent comestible même "après la date de péremption". Le label "Utilisez vos sens" est aujourd'hui visible sur de nombreux produits alimentaires dans les magasins.

"Selon plusieurs enquêtes, environ un consommateur sur quatre connaît aujourd'hui le label. Mieux: sur ces 25 %, plus de six consommateurs sur dix ont été convaincus de modifier réellement leur comportement. Quand on sait que plus d'un milliard de produits alimentaires portent ce label dans les magasins, ça donne une idée de l'impact d'une telle campagne", explique Franco Prontera.

Que faut-il faire encore pour booster la lutte contre le gaspillage alimentaire?

Franco Prontera: "Plus de transparence dans la chaîne alimentaire. Les entreprises alimentaires, petites et grandes, donnent encore trop souvent la priorité à leurs objectifs commerciaux et aux bénéfices qu’elles espèrent engranger. J'aimerais que les différents acteurs communiquent de manière plus transparente sur les récoltes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, sur la quantité de produits vraiment nécessaire sur le marché, sur la demande du consommateur, ... Les algorithmes avancés dont nous disposons dans divers domaines nous permettent  de viser l'équilibre entre production et consommation dès le début de la chaîne alimentaire et d'éviter ainsi de créer des surplus. Cela demande bien sûr un partenariat étroit et transparent entre tous les acteurs et une approche bien plus sociétale qu'économique. C'est peut-être un peu idéaliste voire utopiste, mais c'est notre rêve ultime et nous comptons bien le réaliser un jour!"

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